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Africains et Français

Africains et Français

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Du 19 au 20 juin 1940, à Chasselay, les troupes coloniales sénégalaises de l’armée française, à 1 contre 100, ont retardé l’entrée des troupes allemandes dans Lyon, déclarée « ville ouverte », le 18 juin 1940. Non prévenue par l’armée, la défense s’organise, le 17 juin à Chasselay, situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Des barricades sont dressées, grâce aux soldats du 405e RADCA de Sathonay, du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, de Légionnaires (2 d’entre eux reposent dans le Tata) et aussi à l’aide de civils.

N’ayant rencontré que très peu de résistance depuis Dijon, les Allemands arrivent le 19 juin 1940, près du couvent de Montluzin à Lissieu. De durs et violents combats entre troupes allemandes et françaises se soldent par 51 morts dont une civile du côté français, et plus de 40 blessés pour les Allemands. Le 20 juin 1940, à l’issue d’une deuxième bataille, au château du Plantin, les prisonniers (environ 70) sont divisés en deux groupes, d’un côté les soldats français et de l’autre les soldats sénégalais.

Après avoir parcouru deux kilomètres à pied, les soldats français couchés dans l’herbe, le long d’un pré, assistèrent au massacre des soldats sénégalais par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d’assaut de la 3e Panzer division SS Totenkopf. Le Capitaine Gouzy tente de s’interposer pour protéger ses hommes et reçoit une balle allemande dans le genou. Les français blancs furent emprisonnés à Lyon. Les habitants de Chasselay, horrifiés par le massacre, enterrèrent les corps des Sénégalais dans un cimetière, inauguré le 8 novembre 19422.

Tous les ans, se tient à Chasselay, une cérémonie officielle, où sont présents des représentants sénégalais et français.

Durée: 12 minutes

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